I. ECONOMIE ET COMMERCE : PRODUIRE
FRANCAIS
Revenir à un protectionnisme raisonné
1. Faire entendre la voix des nations dans les relations économiques extérieures
La France proposera soit de manière bilatérale, notamment à ses alliés et aux pays francophones, soit dans les enceintes internationales, les moyens de maîtriser la compétition économique internationale, conformément aux principes suivants :
- la reconnaissance du droit des nations à se prémunir contre la destruction des branches qui sont vitales pour leur existence et leur indépendance ;
- le réexamen des mécanismes économiques d’aide au tiers monde, en les aidant à faire progresser le niveau de vie de leurs populations dans des structures adaptées à leur culture pour tarir à la source les flux migratoires ;
- la prise en considération des effets destructeurs et déracinants de l’ultra-libre-échangisme pour l’équilibre social et l’identité des nations ;
- l’intégration, dans les coûts des échanges internationaux, de dépenses "non productives" au sens de l’économie actuelle : défense du patrimoine architectural et des paysages, promotion de la langue, niveau de protection sociale et familiale, investissements destinés à revivifier le monde rural, etc. Le degré actuel de perfectionnement des comptabilités nationales rend possible ce type de calcul.
2. Assurer le filtrage des flux commerciaux
Il convient, pour sauvegarder nos industries, d’établir une protection permanente, flexible et pragmatique aux frontières nationales. Des prélèvements y seront instaurés pour compenser les écarts de coût de main-d’œuvre ou de conditions de travail avec certains pays du monde. Des contingents d’importation pourront également être appliqués à certains types de produits ou de biens. La France, si l’Union européenne n’y est pas favorable, se dotera d’un outil de défense commerciale, à l’instar des Sections 301, Super 301 et Spécial 301 de la législation commerciale des États-Unis.
3. Reconquérir le marché intérieur
La reconquête du marché français passe par la reconstitution d’un tissu d’entreprises capables de fournir à l’industrie française la plus grande partie de ses biens d’équipement. Ces mêmes entreprises pourront alors être demain les leaders de la conquête de marchés extérieurs plus diversifiés et plus stables que les seuls marchés de l’aviation, de l’armement et de l’agro-alimentaire. Comme dans toutes les grandes nations industrielles, des actions de promotion des produits français seront organisées auprès des consommateurs pour qu’ils achètent français.
4. Aider nos entreprises sur les marchés extérieurs
Il conviendra, tout d’abord, de réorganiser
les services administratifs chargés du commerce extérieur
et d’améliorer leur efficacité. Ensuite, la COFACE (Compagnie
française d’assurance du commerce extérieur), verra son activité
réorientée de manière à ce qu’elle consacre
l’essentiel de ses ressources aux projets des petites et moyennes entreprises.
Cet organisme devra d’ailleurs être dirigé paritairement par
l’État et les professionnels, ce qui permettrait, à travers
un système de cotisations versées par les bénéficiaires
de ses interventions au prorata de celles-ci, d’alléger la charge
financière qu’il fait peser sur le budget de l’État.
Réviser les modèles d’aide au développement
5. Repenser les mécanismes d’aide économique aux pays du tiers-monde
L’aide sera accordée de façon à conforter les micro-économies locales en rompant avec le modèle dominant industriel et urbain et à assurer, au besoin en commande directe, les services collectifs essentiels (l’ordre public et la santé, par exemple), ainsi qu’il est exposé dans le présent programme au titre de la Politique étrangère.
6. Alléger la charge de l’immigration
La présence sur le sol français d’une immigration massive et incontrôlée représente pour notre pays une charge financière exorbitante : l’étude de M. Pierre Milloz a évalué son coût à près de 300 milliards de F. en 2000. La politique d’inversion des flux migratoires que nous préconisons entraînera, dans un premier temps, une économie annuelle de 135 milliards pour l’État et de 74 milliards de F. pour les organismes sociaux.
7. Construire une grande politique franco-africaine
Ainsi qu’on l’a vu dans le chapitre
consacré à la Politique étrangère, la France
développera une coopération renouvelée avec le tiers-monde,
en commençant par le monde francophone africain.
Faire reculer l’étatisme pour restaurer l’état-arbitre
8. Lancer et mettre en œuvre la réforme structurelle des prélèvements obligatoires
Faire reculer l’étatisme implique de s’attaquer non pas à la dépense, mais à la recette. Quand on collecte moins d’argent, on dépense forcément moins alors qu’à l’inverse, on est toujours tenté de ne faire que des baisses marginales. C’est le sens du "Pacte fiscal pour la prospérité française" décrit au chapitre Fiscalité.
9. Réduire les dépenses publiques et sociales de 75 milliards de F. par an sur 10 ans
Le piège classique est d’opposer socialisme et libéralisme. C’est un faux débat mis en scène par l’Établissement pour abuser les Français. C’est l’intérêt national, et non l’idéologie, qui nous fait choisir l’allègement de la pression fiscale sur tous et la liberté de choix pour l’indispensable protection sociale de chacun.
Il est donc nécessaire de réduire d’abord, et d’annuler ensuite, l’écart existant entre le montant global des prélèvements obligatoires en France et celui qui existe dans les pays comparables au nôtre (OCDE, par exemple). Ce différentiel est d’à peu près 750 milliards de francs composé, pour une partie, de 500 milliards de francs de dépenses publiques et, pour l’autre partie, de 250 milliards de dépenses d’institutions sociales. Un tel effort se fera sur plusieurs années.
10. Recentrer l’État sur ses missions régaliennes
Le premier axe d’intervention porte sur l’État, au sens large du terme, y compris les collectivités locales, les établissements publics et les entreprises publiques, qu’il faut faire revenir à ses missions régaliennes, sans pour autant choisir l’extrémisme du tout-marché. L’effort portera particulièrement sur cinq départements de l’action gouvernementale : l’éducation, avec le chèque scolaire, la formation professionnelle rendue aux professionnels, le repli de l’interventionnisme socio-économique, la mise en œuvre d’une vraie décentralisation, l’arrêt de toute immigration et l’allègement du fardeau qu’elle constitue pour le Pays.
11. Désétatiser la société française
Le second axe d’intervention porte sur la remise à la libre-entreprise (ce qui ne veut pas dire aux grands groupes du capitalisme financier !) de tout ce qui a trait à des biens ou services "commercialisables" en utilisant le "capitalisme populaire" ou la reprise par les salariés (RES), en développant les formules de sociétés coopératives de production ou de main-d’œuvre, pour les télécommunications, les transports, les loisirs, l’industrie - à l’exception de l’énergie -, les activités financières...
Il faut aussi mettre fin à la "subventionnite" : une amputation annuelle de 10% des crédits publics affectés aux interventions économiques et socio-culturelles – sauf exception justifiée – jusqu’à leur quasi-extinction, sera programmée.
12. Rendre la protection sociale aux professions et aux métiers
Le troisième axe d’intervention porte sur la solidarité et la protection sociale. Ainsi qu’on le verra au chapitre Social, l’application de la préférence nationale et une liberté de choix accrue pour les cotisants augmentera leur contrôle sur la protection sociale et permettra d’économiser des sommes considérables gaspillées dans ce secteur.
13. Affecter les disponibilités budgétaires aux priorités nationales de gouvernement
La disparition progressive des déficits budgétaires, la détente sur les taux d’intérêt en raison de la diminution des appels de l’État au marché financier, la progression de la création de richesses grâce au dynamisme d’une économie allégée de prélèvements trop lourds, créeront les conditions d’une augmentation des recettes qui, jointe aux économies réalisées par ailleurs, permettront le financement des priorités nationales : la famille, la défense, la sécurité et la justice, la ruralité, le rayonnement de la France dans le monde.
14. Conforter la stabilité du Franc
La stabilité de notre monnaie
ne peut être artificiellement obtenue au prix de la croissance et
de l’emploi, ce qui est le cas lorsque l’on pratique, comme aujourd’hui,
la rigueur monétaire et le déficit budgétaire. La
politique d’assainissement des comptes publics décrite ci-dessus
aura pour conséquence d’adosser la force du Franc, monnaie souveraine
de la France depuis le 14e siècle, à celle de son économie.