II. SOCIAL : UNIR LES FRANCAIS

Replacer le travail au cœur de la politique sociale

1. Instaurer le salaire direct

Il est temps d’opérer une véritable "révolution", pour faire en sorte que chaque Français reçoive, par la rémunération de son travail, les fruits directs de ses efforts et de son mérite. En clair, les charges sociales (patronales et salariales) doivent décroître considérablement de façon à augmenter les revenus directs des salariés.

Une fois leur travail revalorisé par la perception d’un salaire plus conforme à la valeur ajoutée réellement produite, les salariés doivent avoir la liberté d’affecter, à des organismes de leur choix, le surplus ainsi dégagé sous forme de cotisations complémentaires d’assurance-maladie ou d’assurance-vieillesse : mutuelles ou régimes spécifiques d’entreprise existants ou à créer, plus proches des cotisants et des bénéficiaires, par définition mieux gérés, échappant à l’actuelle spoliation étatique et "syndicale". Le régime obligatoire de base ne sera pas pour autant remis en cause.

2. Réaffirmer la nécessité d’un salaire minimum décent et familial

Nous rejetons absolument toute idée de démantèlement de la notion de salaire minimum. Cette exigence de justice sociale – le travail n’est pas une valeur marchande, mais le moyen d’assurer sa dignité et celle des siens –, est mise en cause aussi bien par le libre-échangisme que par l’étatisme (loi Aubry sur les 35 heures).

La mise en place du revenu parental d’éducation n’exclut aucunement le salaire minimum, puisque les finalités sont différentes. Le salaire minimum est la contrepartie d’une prestation de travail appréciée dans un contexte économique général ; le revenu parental d’éducation et les prestations familiales sont justifiés par le rôle que prennent les parents dans la continuité physique de la communauté nationale.

Enfin, la croissance économique aidant, il convient de renégocier branche par branche le niveau de salaires anormalement tiré vers le bas du fait de l’immigration de travailleurs étrangers, officiels ou clandestins, du travail illégal mais aussi d’une politique libre-échangiste à courte vue.

3. Faire de la participation et de l’intéressement des outils de promotion sociale

Tout ce qui concourt à responsabiliser le salarié et à l’associer au développement de l’entreprise à laquelle il appartient est profitable tant à son épanouissement personnel mais également qu’à la prospérité de la Nation. La participation au capital et l’intéressement au bénéfice – dans des formules simples –, seront systématisés aussi bien dans les grandes entreprises que dans les PME-PMI, grâce à l’abaissement, voire la suppression des seuils sociaux, dont l’existence se retourne en réalité contre les salariés.

4. Restaurer la libre représentation du travail

Le monopole exercé par les centrales syndicales nationales est un scandale et une escroquerie à l’égard du monde du travail. Elles ont été décrétées représentatives par la loi ; c’est dire si elles ne le sont plus en réalité : moins de 10% des salariés y adhèrent. Lors de l’élection des délégués du personnel, des candidatures dites libres (!) ne peuvent se porter au premier tour, ce qui constitue en soi une entrave à la vérité du scrutin et disqualifie ipso facto les organisations qui bénéficient de ce privilège. Ces pratiques iniques seront abolies : les candidatures aux élections des délégués du personnel et des comités d’entreprise deviendront libres dès le 1er tour.

5. Faire émerger des organisations professionnelles puissantes et authentiquement paritaires

Une fois la liberté de la représentation du travail restaurée, il convient d’amener les différentes représentations des salariés, des cadres et du patronat à dialoguer et à construire ensemble une politique de formation professionnelle et de protection sociale au sein de grandes organisations professionnelles réellement paritaires, c’est-à-dire où salariés et entrepreneurs ont un poids identique.

Ces organisations recouperont les branches d’activité dont le nombre et la nature sont à redéfinir dans le cadre d’une démarche d’identification menée en commun par l’État et les professions, puisque l’actuelle classification de la Comptabilité nationale n’est plus adaptée à cette fin.

Le champ de représentation de certaines branches, comme la métallurgie, devra être revu. Des regroupements s’opéreront et des fédérations nouvelles se créeront car l’organisation du travail a considérablement évolué depuis 50 ans. Des organisations professionnelles paritaires revivifiées et adaptées à la réalité de l’économie d’aujourd’hui auront – au-delà de la gestion des conventions collectives de branches – un rôle moteur à jouer dans la protection des travailleurs et la promotion des métiers existants et nouveaux.

Véritablement représentatives du monde du travail, elles participeront par le biais de délégués nationaux et régionaux au fonctionnement du Conseil économique et social et de chaque conseil économique et social provincial dont il faudra engager la réforme afin d’en redéfinir la mission et les attributions (cf. chapitre Emploi).
 
 

Développer la propriété populaire

6. Réorienter la politique du logement familial en faveur des Français

La priorité d’accès au logement social sera instituée au bénéfice des seuls Français (voir chapitre Immigration). La gestion des offices d’HLM sera systématiquement contrôlée de façon à identifier toutes les dérives financières, voire les actes de corruption, dont se sont rendus coupables certains élus locaux qui les président. L’accession sociale à la propriété sera fortement encouragée (voir chapitre Famille), l’objectif étant que chaque famille française soit propriétaire de son logement principal (actuellement la moitié seulement).

7. Encourager l’épargne populaire

Pour encourager l’épargne des plus modestes de nos compatriotes, il faut évidemment commencer par augmenter leurs revenus, ce qui nécessite une politique de relèvement des bas salaires et l’instauration de la préférence nationale. Ensuite, l’épargne populaire doit être mieux rémunérée, celle des livrets d’épargne défiscalisée en particulier, le taux ne devant pas être inférieur à deux fois la croissance ou trois fois l’inflation annuelle constatée. Il convient enfin d’autoriser la rémunération par les banques des dépôts à vue : il est en effet anormal que ces dépôts, que celles-ci font fructifier à leur profit, ne rapportent rien à leurs détenteurs. La facturation des services bancaires sera prohibée.

8. Restituer aux Français les actions des entreprises publiques

Dans le cadre de la désétatisation des entreprises actuellement encore placées sous la direction de l’État et que les Français ont en réalité dotées par le biais de leurs impôts, chaque mise sur le marché des actions de ces entreprises sera réservée prioritairement, pour 60%, aux familles françaises afin que notre peuple redevienne concrètement et directement propriétaire de ce qui a été constitué en son nom. Pour éviter une revente précipitée, une clause d’incessibilité de trois ans sera prévue.
 
 

Assurer la pérennité des retraites des français

9. Instaurer la retraite de libre choix

Le système des retraites aujourd’hui menacé ne pourra être garanti que si on développe l’activité de la population française dans son ensemble et si l’on donne aux salariés le libre choix de l’âge du départ à la retraite. Chaque Français fixera donc librement l’âge auquel il désire cesser de travailler, sans pénalisation financière. Le choix lui sera également offert d’une cessation progressive d’activité, très souhaitée par les salariés les plus anciens, ainsi qu’un régime de capitalisation encadré en cas de poursuite de l’activité après l’âge indicatif de 65 ans.

10. Séparer les caisses de retraite des nationaux de celles des étrangers

Préalablement à la refonte du système français d’assurance-retraite, en application du principe de préférence nationale, une caisse autonome d’assurance-vieillesse sera créée pour les ressortissants étrangers, alimentée par eux seuls.

11. Harmoniser et diversifier les régimes de retraite

L’équité exige cependant une harmonisation progressive des différents régimes de base (durée de cotisation, taux de remplacement, montant des cotisations). De plus, la gestion du régime national de base doit être assurée par l’État, après consultation des organisations professionnelles paritaires et des associations de retraites. Le fonctionnement du régime de base d’assurance-vieillesse sera soumis au contrôle du Parlement.

Afin de garantir une retraite minimale décente à tous les Français, il convient aussi de modifier les conditions d’application des pensions de reversion, pénalisantes pour les conjoints, et de revoir les règles de revalorisation qui ne suivent pas le coût de la vie.

12. Créer des régimes complémentaires de retraite de libre choix

Afin d’assurer la pérennité du système par répartition et grâce à l’instauration du salaire direct et à la baissse de la taxation du travail, des régimes complémentaires d’épargne-retraite, par métiers, professions, entreprises, branches, seront encouragés à se créer par l’État qui, en ce domaine, doit être arbitre et non gestionnaire. Dans cet esprit, il est nécessaire de veiller à ce que le capital et les intérêts des fonds ainsi levés profitent non seulement aux cotisants mais que leur investissement soit en priorité dirigé vers des activités réellement productrices de richesses et créatrices d’emplois (défiscalisation des placements prioritaires vers les PME-PMI). La désétatisation de ces fonds ne doit pas aboutir à leur confiscation par les banques et les sociétés d’assurances.
 
 

Lutter contre l’exclusion des français dans leur pays

13. Réserver les aides sociales aux seuls Français

La préférence nationale (voir chapitre Institutions) postule évidemment que l’aide sociale publique soit réservée aux seuls Français. Les fonds consacrés à l’action sociale en faveur des immigrés (FAS) seront réorientés au profit des Français les plus démunis.

14. Créer un service national de Fraternité française

Un service national de Fraternité française sera créé pour assurer l’octroi et le suivi des aides en direction des plus défavorisés de façon à leur apporter, à côté de prestations matérielles, un soutien humain et moral. A l’instar de la Croix-rouge, ce service associera des professionnels, travailleurs sociaux et des bénévoles (volontaires, jeunes ou moins jeunes). Ce service aura pour mission de vérifier que les aides sociales apportées par les collectivités territoriales au niveau local correspondent bien aux impératifs mentionnés dans un cahier des charges. De même, il veillera à la transparence des critères d’attribution en ce qui concerne l’action des organismes d’aide sociale.

15. Instituer une allocation de solidarité nationale personnalisée

Le RMI, sain dans son principe, a été vicié dans son application. Sa dimension de réinsertion est quasiment inexistante. Se substituant à ce dernier, l’allocation de solidarité nationale constituera un nouveau type de contrat social global, personnalisé et familial, périodiquement révisable dans son volume financier et ses objectifs professionnels et sociaux, permettant de vérifier la réinsertion dans le tissu national. L’objectif n’est pas de laisser nos compatriotes les plus démunis s’installer dans l’assistanat mais de faire en sorte qu’ils puissent retrouver le plus rapidement possible une complète autonomie sociale, sanitaire et économique.

Le retour progressif des ressortissants immigrés, obtenu dans des conditions de dignité honorables par une politique cohérente, libèrera nombre de places dans les foyers SONACOTRA : ceux-ci pourront, peu à peu, être convertis pour accueillir à titre temporaire ceux de nos compatriotes qui sont dans le besoin.

16. Développer une politique de proximité et d’autonomie au profit des handicapés

Le premier principe d’une politique humaine du handicap – qu’il soit moteur ou mental, infantile ou adulte, originel ou acquis – est le refus de l’abandon que préconisent trop souvent les hôpitaux ou le corps médical. Il est nécessaire que la personne handicapée garde le plus longtemps et le plus largement possible le contact avec sa famille, ses proches, l’environnement naturel de vie. Cela passe, par exemple, par la création de "hameaux d’accueil" permettant aux parents, notamment âgés, de vivre avec un proche handicapé qui vieillit. Il faut, par ailleurs, ne plus tolérer une dérive dans la vocation des centres d’aide par le travail (CAT), qui rejetent aujourd’hui les handicapés au profit de personnes sans handicap en difficulté sociale.

Le second principe porte sur la taille des structures d’accueil. Cette question est extrêmement importante pour des personnes fragiles et bien plus sensibles à leur environnement humain que les personnes sans handicap. Plutôt que des structures lourdes isolées, il faut multiplier les petites structures (30 à 35 personnes maximum), implantées en centre-ville, dirigées par les familles qui peuvent ainsi donner à l’enfant ou au proche handicapé une éducation ou un cadre de vie où elles sont libres de les entourer selon leurs choix et leurs convictions. Il est en particulier souhaitable que les enfants handicapés aient une scolarité aussi normale que possible, dans des écoles pour non-handicapés, en petit nombre évidemment (couplage d’une école classique avec un petit institut médico-éducatif, par exemple).

Le financement des structures devra être assuré par les collectivités locales, essentiellement sous la forme de subventions d’équipement, destinées à soutenir les multiples initiatives associatives ou familiales. Quant à la prise en charge médicale du handicap, elle est actuellement très insuffisante : il est nécessaire de créer une filière complète de praticiens spécialisés dans ces pathologies. C’est la condition d’une gestion exempte de toute dérive des institutions d’accueil de personnes handicapées.

Sur le plan social, les pouvoirs publics doivent prendre des initiatives en direction des personnes handicapées-moteur, de plus en plus nombreuses : mise à un niveau décent et non-imposition des pensions d’invalidité, remboursement complet des matériels pour handicap (fauteuils roulants...), suppression de la TVA lors de l’acquisition d’un véhicule adapté au transport ou à la conduite d’handicapé. La prestation à l’autonomie de la personne comportera un volet de financement de l’auxiliaire de vie auprès de la personne handicapée.

17. Traiter et réinsérer les toxicomanes

La tentation de la drogue est la conséquence d’une dissociété fascinée par les pulsions de mort : tout le programme du Front National concourt à retrouver les chemins de la vie (famille, sécurité, réenracinement moral et culturel).

Sur le plan pénal, l’État doit mener une lutte impitoyable contre ceux qui organisent les trafics par appât du gain (rétablissement de la peine de mort, voir chapitre Justice et police). Aucune libéralisation de l’usage de drogues prétendument "douces" ne sera évidemment autorisée.

Sur le plan sanitaire, les méthodes de substitution menées actuellement (échange de seringues, méthadone, sleep-ins...) ont échoué. Il faut, en revanche, couper sans retour le toxicomane de son pourvoyeur en l’isolant pour le désintoxiquer dans un cadre à la fois rigoureux et éloigné des lieux où il se droguait habituellement. Les toxicomanes se verront donc imposer, sans tergiversation ni retard, une cure de désintoxication dans des établissements de réadaptation spécifique.

Enfin, sur le plan social, les pouvoirs publics encourageront les fondations et initiatives privées favorisant la réinsertion des toxicomanes dans le travail par la pratique d’une vie saine et autonome.