III. ENSEIGNEMENT : DEVELOPPER LES INTELLIGENCES
 
 

Rétablir la liberté scolaire

1. Redonner aux parents le choix de l’école

Il convient de rendre aux parents le droit de choisir eux-mêmes l’école de leurs enfants. La carte scolaire sera abrogée et l’égalité de traitement, entre enseignement public et privé, instaurée. Afin d’encourager la création et le développement des établissements scolaires, ainsi que la qualité de leur enseignement, les versements effectués à ces établissements seront fiscalement déductibles.

2. Instituer le chèque scolaire

Chaque famille française sera attributaire d’une allocation annuelle, pour chacun de ses enfants soumis à l’obligation d’instruction. Le chèque scolaire, financé par le budget de l’État, éventuellement complété par les collectivités locales, variera en fonction de l’âge de l’enfant. Il permet l’inscription de l’enfant dans l’école choisie par les parents, quel que soit son statut. Endossé par les parents au profit de l’établissement de leur choix, il est payé à celui-ci par le Trésor public. Le chèque scolaire permet le financement des frais d’inscription, de scolarité et de fonctionnement des établissements publics ou privés, choisis par les parents.

En plus du chèque scolaire généralisé pour les familles, les familles les plus modestes seront aidées par un "chèque-livres" pour l’acquisition des ouvrages et des petits matériels pédagogiques. Enfin, l’État et les collectivités locales auront la possibilité d’attribuer, aux plus méritants des élèves et des étudiants, des bourses ainsi que des "prêts d’enseignement" consentis à des taux privilégiés et remboursables lors de leur entrée dans la vie active.

3. Libérer l’école de l’idéologie

Dans le cadre de sa souveraineté, la France définira librement, hors des "conseils" de l’UNESCO, des déclarations de l’ONU ou de la commission de Bruxelles, sa politique d’enseignement. Les programmes et contenus d’enseignements, comme l’histoire ou la philosophie, seront revus pour donner une vision respectueuse des faits et pluraliste des disciplines concernées. Les tentatives d’endoctrinement ou de manipulation idéologiques des élèves par des enseignants seront sévèrement sanctionnées. Les agents publics auteurs de tels manquements seront révoqués. Toute réunion à caractère politique ou manifestation de prosélytisme dans les établissements d’enseignement seront interdites.

4. Démanteler la bureaucratie scolaire

La liberté de présentation des candidats aux élections professionnelles d’enseignants et aux conseils d’administration d’établissements sera rétablie. Les décharges et mises à disposition seront consenties dans le seul intérêt du service et hors pénurie d’effectifs d’enseignants dans la catégorie ou la région concernées. Le pluralisme associatif, coopératif et mutualiste dans l’enseignement sera encouragé et l’attribution des subventions subordonnée à l’intérêt public.

Les établissements d’enseignement devront être à taille humaine, les "cités scolaires" étant découpées en établissements plus petits et autonomes. Les moyens de l’administration centrale de l’éducation nationale seront réduits, l’organisation des services rectoraux revue dans le sens de la simplification et de la clarté. La loi de 1998 relative à "l’obligation scolaire" sera abrogée. La mixité ne sera plus obligatoire.

5. Supprimer l’Institut national de la recherche pédagogique (INRP)

Cet organisme public parasitaire et irresponsable est, pour une large part, à l’origine de la catastrophe scolaire que connaît notre pays. Il a fait la preuve de sa nocivité et de son inutilité. L’INRP sera donc supprimé.

6. Respecter les rythmes de développement de l’enfant

L’institution du revenu parental comme le développement des formules de garde de la petite enfance – dont le coût ne sera pas inférieur à celui d’une place de crèche –, permettront d’éviter un recours excessif à la "classe maternelle", scolarisation trop précoce. La durée de la scolarité obligatoire ne se justifie plus : c’est l’intérêt et l’aptitude de l’enfant qui doivent, avant tout, être pris en compte. Ainsi chaque établissement d’enseignement fixera librement l’âge minimum d’admission comme les conditions de redoublement.

7. Donner leur autonomie aux établissements scolaires publics

Chaque établissement d’enseignement public sera doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière et pédagogique. Il sera dirigé par un directeur et un conseil d’administration, comprenant professeurs et parents, élus par leurs pairs dans le cadre d’un scrutin proportionnel. L’établissement déterminera son budget, les conditions d’admission et de contrôle des connaissances, la discipline et le règlement intérieur, l’effectif et les conditions de recrutement des professeurs dont l’aptitude sera, au moins pour une partie d’entre eux, mesurée à l’aune de concours nationaux sérieux.
 
 

Promouvoir le savoir et le mérite

8. Transmettre les savoirs de base : langue française, calcul, histoire

L’enseignement doit permettre à tous les futurs adultes de savoir lire, écrire, compter et s’exprimer correctement en français. Les programmes comporteront obligatoirement, pour ce qui est de l’enseignement primaire public, l’acquisition de la pratique de la lecture par la méthode syllabique et du calcul par l’arithmétique. L’accès à la classe de sixième ne sera possible que si l’enfant démontre une connaissance suffisante de la langue française et du raisonnement logique. Ce niveau pourra être constaté par un examen.

Dans le secondaire, les programmes prévoiront obligatoirement la pratique de la dissertation française, l’enseignement de l’histoire littéraire française et de la philosophie des Grecs à nos jours, l’approfondissement du raisonnement mathématique, l’initiation aux "humanités" : ces savoirs développent en effet la logique, condition d’utilisation avec succès des nouvelles technologies d’information et de communication. Les langues étrangères ne seront enseignées qu’à partir de la classe de sixième, une fois maîtrisées les bases de la langue française.

9. Promouvoir l’émulation et honorer le mérite

L’école doit retrouver le chemin de la qualité, ce qui implique de redonner vie au principe de sélection par le mérite. Ainsi, les établissements d’enseignement public définiront-ils les conditions pédagogiques d’admission des élèves, dans le cadre des orientations du ministère chargé de l’enseignement. L’émulation sera encouragée entre établissements, quel que soit leur statut, de même qu’elle le sera entre les élèves au sein d’une même classe. Les contrôles de fin ou d’entrée de cycle seront rétablis : entrée en sixième, fin de la classe de troisième, baccalauréat.

Les établissements d’enseignement seront incités à mettre en valeur les résultats des élèves et des étudiants, par l’attribution de prix ainsi que par le rétablissement des notations chiffrées et du classement. Les concours généraux seront systématisés dans toutes les disciplines et organisés tant au plan national que régional et local. L’ensemble de ces initiatives pourra être soutenu et financé par une Fondation pour le mérite.

10. Contrôler et sanctionner la qualité de l’enseignement

L’enseignement primaire continuera à se dérouler sur les cinq années, du cours préparatoire au cours moyen. L’enseignement secondaire verra reconstituer son unité et la progression pédagogique qui en découlait : le collège unique sera donc supprimé. Chaque établissement d’enseignement public sera soumis au contrôle de l’Inspection générale dont le rôle pédagogique sera réaffirmé, notamment en ce qui concerne les programmes. Ce contrôle portera, tant sur la qualité des pédagogies mises en œuvre que sur les aptitudes et connaissances des professeurs. Le baccalauréat, qui continuera de clore le second cycle d’enseignement, sera rétabli dans sa double dimension, sanction du niveau atteint en fin d’études secondaires et témoin de l’aptitude à accéder à l’enseignement supérieur.

11. Améliorer la compétence des maîtres et professeurs

Les futurs maîtres et professeurs, recrutés sur concours, seront ensuite mis en situation professionnelle devant les élèves, sous la responsabilité d’un tuteur, pour acquérir les réflexes pédagogiques indispensables à leur métier. Les IUFM seront supprimés et les écoles normales rétablies. Le CAPES ou l’Agrégation seront exigés pour l’enseignement secondaire. La formation professionnelle continue des enseignants sera systématisée. La formation des maîtres de l’enseignement privé sera du ressort exclusif de ce dernier.

12. Revaloriser la fonction des maîtres et professeurs

Les enseignants exercent au sein de la société une fonction qui leur confère des devoirs et des droits. Aussi, le déroulement de la carrière des enseignants doit-il se faire au mérite au travers d’une inspection pédagogique régulière, prenant en compte les connaissances et l’aptitude professionnelle du maître ou du professeur. Les manquements à la déontologie ou à la neutralité professionnelle, les insuffisances et l’absentéisme seront sanctionnés. Les enseignants verront leur statut et leur rémunération revalorisés.

13. Rétablir les cours de morale et d’instruction civique

L’instruction concourt, d’abord, à former des citoyens respectueux de leurs devoirs : à l’école primaire publique, tous les jeunes français recevront une formation poussée en instruction civique et des cours de morale élémentaire. L’histoire et la géographie privilégieront la France et son identité. Cet enseignement devra rompre tout particulièrement avec l’endoctrinement "politiquement correct" qui sévit actuellement dans l’école publique. Notre hymne national comme le respect de notre drapeau seront appris dans les classes primaires et les enfants participeront aux cérémonies patriotiques nationales.
 
 

Transmettre l’héritage national

14. Réhabiliter les enseignements qui confortent l’identité nationale

L’enseignement doit redonner vie aux disciplines (littérature, histoire, géographie, arts plastiques, musique) qui, par l’accès aux incomparables acquis de la civilisation française et occidentale, élèvent l’esprit jusqu’à la perception des valeurs vraiment universelles. Tous les modes de contrôle de connaissances comporteront obligatoirement des épreuves portant sur ces disciplines, quelle que soit l’option choisie par les candidats.

L’enseignement de l’histoire privilégiera la connaissance de notre continuité nationale, en mettant l’accent sur les pages glorieuses de notre passé. L’enseignement des langues anciennes sera encouragé, tandis qu’un haut niveau d’exigences orthographiques et lexicales françaises sera exigé de tous les candidats aux examens et concours.

15. Libérer l’école de l’immigration

Dans l’enseignement primaire et secondaire, le principe de préférence nationale sera la règle : aucun enseignant ne pourra y exercer, s’il n’est pas de nationalité française. Les cours de "langues d’origine" seront supprimés. Les enseignants étrangers ne pourront exercer, dans l’enseignement supérieur, qu’en vertu d’un contrat à durée limitée, dans le cadre d’échanges institutionnels ou à raison des besoins de leurs spécialités (linguistiques, par exemple). Le port des signes communautaires ostentatoires (foulard islamique, kippa, etc.) sera interdit dans l’enceinte des établissements scolaires publics. Les ZEP ("zones d’éducation prioritaire"), véritable racisme d’État, seront supprimées.

16. Assurer la discipline et la sécurité dans les établissements scolaires

Les élèves fauteurs de troubles graves seront définitivement exclus et, le cas échéant, poursuivis pénalement. Les forces de police pourront pénétrer dans les établissements scolaires à simple réquisition des chefs d’établissement ou des autorités locales.

17. Développer les enseignements qui initient au Beau

En plus de l’enseignement des connaissances de base et de celles qui confortent l’identité nationale, l’accent sera mis, grâce à l’aménagement des rythmes scolaires, sur l’apprentissage de la musique, de la peinture et de la sculpture ainsi que des travaux manuels à but pédagogique (bois, fer, reliure), tant dans le primaire que dans le secondaire. Une formation équilibrée ne forme pas seulement l’esprit, elle éduque aussi la voix, le regard, la main, c’est-à-dire le bon goût.

18. Aménager les rythmes scolaires et développer le sport scolaire

Tant pour faire place aux enseignements artistiques qu’à l’éducation physique et sportive, les rythmes scolaires seront aménagés : le matin, les enseignements de base, l’après-midi, les enseignements artistiques et corporels. Pour cela, l’année scolaire sera découpée en trois trimestres aussi équilibrés que possible en nombre de semaines (12 maximum), afin de tenir compte des rythmes biologiques et de la fatigue de l’enfant. La semaine scolaire de cinq jours (lundi-vendredi) sera instituée.

Le sport est un excellent moyen pédagogique d’éducation physique et morale. Il doit débuter dès l’enseignement primaire. L’éducation physique et le sport de base (athlétisme, gymnastique, natation) prépareront les élèves aux épreuves physiques du baccalauréat. Les autres sports ne seront pratiqués que dans le cadre de l’UNSS (union nationale du sport scolaire). Le professorat d’E.P.S. (Education physique et sportive) sera délivré après quatre années d’étude et de formation alternées dans les écoles et non en faculté.
 
 

Enseignement supérieur et recherche : viser l’excellence

19. Rendre les universités réellement indépendantes

Pour être à nouveau des pôles d’excellence, les universités françaises doivent recouvrer une autonomie réelle : choix des professeurs sur critères nationaux, régime des études et contenu des enseignements, orientations de la recherche, sélection des étudiants à l’admission sur connaissances acquises. La collation des grades sera de la responsabilité de chaque établissement d’enseignement supérieur. Les universités pourront diversifier leurs sources de financement, notamment par les droits d’inscription, le développement de l’association avec la recherche, les fondations des professions et des métiers. La Mutuelle étudiante (ex-MNEF) sera dissoute, les étudiants étant directement inscrits au régime général de la Sécurité sociale.

20. Donner aux grandes écoles et instituts les moyens de leur rayonnement

Ces établissements contribuent au rayonnement de la France dans le monde comme à la formation de professionnels de qualité. Les classes préparatoires seront maintenues et leur niveau renforcé. Les formules d’IUT (institut universitaire de technologie) et d’IUP (instituts universitaires professionnalisés) seront développées. Leur financement et leur direction seront assurés, par le biais du crédit d’impôt, par les professions et métiers. L’État se retirera progressivement de ce secteur, à l’exception des écoles militaires.

21. Favoriser la recherche scientifique

Une réforme du CNRS, de l’INRIA, de l’INSERM et des autres organismes nationaux les restructurera en laboratoires autonomes, financés par l’État mais aussi par les industries et habilités à signer avec elles des contrats de recherche. De même, dans la transparence et selon des normes d’activité et de rémunération à définir paritairement, les équipes universitaires pourront-elles collaborer au développement scientifique ou industriel national.