IV. ENVIRONNEMENT : PROTEGER LE MONDE VIVANT
L'environnement, enjeu national
1. Refuser toute supranationalité
L’écologie dévoyée sert de véhicule à la révolution mondialiste : accroissement du pouvoir des institutions internationales, impôt direct européen, taxe mondiale sur le CO2... Cette démarche tend à organiser un gouvernement mondial de fait, aux mains des lobbies et des multinationales, qui détruisent l'environnement des pays du tiers-monde et y cautionnent l'esclavage. La France dénoncera tout acte diplomatique tendant à réduire sa souveraineté en la matière.
2. Instaurer des coopérations bilatérales efficaces
La France développera des accords bilatéraux de coopération sur des questions environnementales dépassant les frontières : dépollution du Rhin avec les pays riverains, protection des massifs montagneux frontaliers ou de la forêt guyanaise, suivi des ressources halieutiques du plateau continental, travaux de dépollution avec les pays d’Europe centrale ou orientale... Au lieu de se dessaisir sans contrepartie de sa souveraineté et de passer sous les fourches caudines d’organisations mondialistes, la France fera de la protection de l’environnement un élément actif de sa politique étrangère et mettra en valeur la qualité de ses équipes scientifiques et de ses industries.
3. Faire évoluer les lois et la fiscalité pour mieux protéger l’environnement
Les intérêts économiques et la fiscalité actuels favorisent des modes de production destructeurs de l’emploi, de la santé humaine et de l’environnement. La fiscalité – notamment la TVA et l’impôt sur les sociétés – contribue fortement à déterminer les "règles du jeu" qui feront qu’une entreprise polluera ou non, qu’elle embauchera ou licenciera.
C’est pourquoi les impôts seront non seulement allégés dans leur globalité (voir chapitre Fiscalité), mais aussi mieux ciblés, afin de favoriser emploi, santé, qualité de vie et protection de la nature ; les coûts indirects liés à ces domaines dans les transactions commerciales seront pris en considération.
Des normes élevées de qualité de vie seront aussi une barrière contre l'invasion de produits venus des pays peu exigeants en matière de protection sociale, sanitaire et environnementale. Il s’agit là d’un protectionnisme généreux, défendant simultanément l’intérêt du tiers-monde et celui des pays disposant d’acquis sociaux élevés.
4. Favoriser les investissements utiles à l'environnement
Un système de dégrèvement fiscal pour l’ensemble des réalisations bénéfiques à l’environnement sera instauré, sur le modèle des incitations pour les économies d’énergie, en faveur des entreprises comme des particuliers.
5. Appliquer rationnellement le principe de prudence
Les nécessaires réglementations environnementales ou sanitaires seront toujours précédées par une étude objective, sans céder aux pressions des lobbies économiques et financiers. Une menace réelle devra être prise en considération tandis que les dangers imaginaires, motivés par la seule volonté de parvenir à la "croissance zéro", seront dénoncés comme tels. Les consommateurs disposeront systématiquement sur tout produit d’une fiche indiquant sa provenance, sa composition exacte ainsi que les dangers qu’il peut occasionner.
6. Développer des recherches innovantes indépendantes des lobbies
Un effort très significatif sera réalisé pour développer la recherche appliquée dans le domaine de la protection de la nature. Une évaluation scientifique et indépendante des questions écologiques doit être menée, tant au niveau national qu’international. Les financements publics ne seront plus alloués en fonction de l’impact médiatique de déclarations non fondées et démenties quelques jours ou mois plus tard mais exclusivement en fonction de la qualité scientifique des travaux. Les laboratoires et projets s’écartant de la pensée unique scientifique bénéficieront, comme les autres, de l’aide des pouvoirs publics.
7. Informer complètement et objectivement les Français
Le gouvernement diffusera le plus largement possible les résultats scientifiques ayant trait à l’environnement pour permettre aux Français de se forger un avis objectif, en les préservant des excès de catastrophisme. Il faudra également chiffrer le coût social des mesures environnementales en termes de chômage, de retraites, de niveau et d’espérance de vie. Les programmes scolaires intégreront la réalité scientifique des questions d'écologie en s’interdisant toute manipulation idéologiquement orientée.
8. Utiliser le référendum local
Les populations pourront être consultées par référendum sur les questions d'environnement et les projets d’urbanisme ou d’infrastructure. De surcroît, elles auront la possibilité, par la procédure d’initiative populaire, de provoquer elles-mêmes un tel référendum.
9. Organiser les contre-pouvoirs écologiques
Les associations environnementalistes, véritablement représentatives et agréées comme telles, participeront aux prises de décision en rapport avec la qualité de la vie des populations (jury d'architectes, plans d'occupation des sols...). Des mesures législatives seront prises pour permettre à leurs représentants bénévoles qui siègent dans des structures officielles (commission départementale des carrières, commission locale de l’eau...) d’être remboursés de leurs frais de déplacement.
10. Contrôler réellement l’application des normes environnementales
La protection de l’environnement doit être assurée par un organisme indépendant de contrôle et de certification des installations de toute nature (infrastructures, industries, équipements publics et privés) quant à leur caractère non polluant. Cette instance interviendra pour vérifier la conformité aux normes antipollution et le respect de l’environnement. Les contrevenants se verront refuser leurs divers agréments publics et, le cas échéant, seront poursuivis.
11. Rendre les pollueurs économiquement et pénalement responsables
La pollution ou la dégradation d'un site constituent, à bien des égards, des actes de vandalisme de même nature que la détérioration d'un monument ou d'une œuvre d’art. Seront donc institués des délits d'atteinte à l'environnement pour lesquels les entreprises ou les personnes seront poursuivies, condamnées à des dommages et intérêts en proportion des préjudices, voire à des sanctions pénales. Pour l’instant, la justice est particulièrement clémente envers les plus gros pollueurs (exemple : le dégazage des pétroliers en mer est chronique parce que les poursuites coûtent moins cher que la vidange en port). Les moyens de détection seront adaptés (actuellement, les exploitations agricoles sont surveillées par satellite, mais pas les pétroliers !). Cette législation sera étendue aux infractions perpétrées en matière d'urbanisme. Les constructions illégales devront être démolies.
12. Sensibiliser et montrer l'exemple
Les media, en particulier publics,
devront faire une plus large place aux débats relatifs à
l’environnement. De même pour les établissements scolaires,
où l’on est confronté au gaspillage (chauffage, déchets
de cantine, papier...), aux pollutions (déchets d’expériences),
au mauvais exemple (drogue...). Les enseignants seront sensibilisés
sur ces questions. Les manuels pédagogiques intégreront plus
largement qu’aujourd’hui ces données. Les établissements
seront équipés de façon adéquate (isolation,
chaufferies-bois, collectes sélectives, récupération
des déchets d’expériences...).
Veiller a l’harmonie du territoire
13. Lancer une grande politique de la ruralité
Pas de pays sans paysans ! Maintenir la vie dans les campagnes, équilibrer le territoire, c'est d'abord assurer la sauvegarde d'une agriculture paysanne et familiale essentielle à la qualité et à la pérennité de nos terroirs. Les excès du jacobinisme, le maillage radial des autoroutes et des TGV vers la capitale, conduisent trop souvent à l’épuisement du tissu rural. Il faut noter que si l’État socialiste a inventé la "politique de la ville" – en réalité celle des ghettos de banlieues – il a cyniquement abandonné le monde rural. Il faut, en revanche, édifier une véritable politique de la ruralité, redonner vie à nos villages autour de l'église, l'école, le café, l’épicier, grâce au mécénat, à l’intervention des collectivités et aux nouvelles techniques de télécommunication pour aboutir à une meilleure irrigation du territoire et à la revitalisation de ce qui est en train de devenir le "désert" français.
14. Privilégier les villes moyennes, les pays historiques et les terroirs
Les villes moyennes réparties sur tout le territoire, au sein de terroirs, de provinces et de "pays" économiquement, historiquement et culturellement pertinents, offrent des conditions d’équilibre et d’harmonie bien supérieures : elles seront donc privilégiées et accueilleront une partie des activités que les mégapoles ne pourront plus recevoir. Il sera mis un terme à la politique des "villes nouvelles" ainsi qu’aux méthodes autoritaires de regroupement des communes.
15. Réhabiliter les zones urbaines
Nos cités sont souvent sinistrées et constituent des lieux sans âme où l’homme est déraciné (laideur, publicité, béton et zones commerciales, entrées de ville). Une grande politique urbaine et architecturale réhabilitera la ville, en lui redonnant ses éléments constitutifs : activités et commerces, rues et bâtiments à échelle humaine, identifiables, expression de notre culture et de notre mode de vie, avec une communauté homogène d’habitants attachés à leurs quartiers. Des mesures seront prises pour respecter et mettre en œuvre les principes de préférence nationale et de propriété populaire. La restauration de l’habitat de tradition sera privilégiée, dans l’intérêt du confort de vie, de l’identité locale, de l’activité économique et de l’emploi. Les chantiers de restauration seront favorisés par des prêts plus avantageux et des avantages fiscaux importants. Cela profitera particulièrement aux PME-PMI et à l’artisanat, plus créateurs d’emplois que les grosses entreprises du BTP. Cela profitera en même temps à l’environnement (moindres besoins en matériaux, donc moins de gravières et de sablières, trous béants dans le paysage). Les propriétaires qui, à surface égale, amélioreront un bien dans le respect d’un cahier des charges défini avec la commune ne seront plus sanctionnés par un changement de catégorie fiscale de leur bien. Tout changement de tranche n’interviendra qu’après cession du logement.
16. Promouvoir architecture à taille humaine et habitat de tradition
Il convient de rejeter l'urbanisme collectiviste "ZIF-ZAC-ZUP", destructurant, uniformisant et propice à la violence, pour se tourner vers une architecture douce qui, par le choix des formes, des couleurs et des volumes, respecte l’environnement naturel et culturel existant. Dans les campagnes (et sur le littoral), l'habitat traditionnel correspondant à chaque province sera encouragé et restauré, y compris les bâtiments de ferme.
17. Reconquérir les paysages
Des actions d’envergure seront entreprises pour réhabiliter les sites par de véritables programmes d'embellissement de la France, pouvant inclure des démolitions, des restaurations, des aménagements paysagers, afin de revaloriser les paysages et le patrimoine architectural, comme savent le faire certains de nos voisins (Autriche, Grande-Bretagne... ).
18. Sauvegarder nos vallées
Il faut mettre fin à l’utilisation des sables et graviers de premier choix pour faire des remblais de plusieurs mètres d'épaisseur. Le recyclage des granulats de démolition sera privilégié. L’exploitation de nouvelles carrières passera par la signature d'une charte nationale précisant réaménagements, réserves financières et toutes garanties nécessaires au bon suivi des travaux. Les granulats marins seront utilisés avec une extrême prudence, car cette activité peut perturber la vie marine, et donc la pêche.
19. Protéger nos littoraux et nos cours d’eau
Il faut interdire les constructions et les campings dans les zones inondables : au-delà de l'esthétique, c’est avant tout une question de sécurité. Le littoral, soumis aux pressions terribles de la promotion immobilière et du tourisme de masse, devra faire l’objet d’une protection toute particulière. Les moyens financiers du Conservatoire du Littoral et des espaces naturels seront renforcés par l’institution du "chèque nature" vendu au public contre la gratuité de l’accès aux Parcs naturels régionaux, ainsi que par une contribution des collectivités territoriales. Les sanctions pour non-respect des sites seront alourdies.
20. Renforcer la lutte contre les incendies de forêt
En matière de feux de forêt,
il conviendra de renforcer la répression des incendies volontaires
et de la pyromanie, d’interdire définitivement la construction dans
les zones à risques et de reconduire automatiquement la non-constructibilité
trentenaire de tout terrain brûlé. Les méthodes de
débroussaillement respectueuses de l’environnement seront encouragées.
La surveillance du terrain sera étoffée (gardes, bénévoles)
et les moyens aériens renforcés.
Protéger les animaux et la flore
21. Préserver la biodiversité
Si la richesse génétique naturelle venait à disparaître, ce serait le signal d'une fragilisation face aux maladies et la fin de nos terroirs et cultures locaux, victimes des assauts de l'uniformisation. Enfin, la dépendance vis-à-vis des multinationales serait totale (leur but avoué étant de breveter l’ensemble des êtres vivants !).
Notre patrimoine faunistique et floristique, né de quatre mille ans de savoir paysan et pastoral, est en train de disparaître. C’est pourquoi, sera développée une politique ambitieuse de restauration grâce aux vergers-conservatoires et organismes qui conservent les souches survivantes des variétés animales et végétales.
Une chasse conforme à nos traditions doit trouver sa place dans l’équilibre de la nature ; les chasseurs seront incités à prendre une part toujours plus responsable dans la gestion et la protection de la faune et de la flore. Les espèces en voie d'extinction bénéficieront d'une protection maximale.
Aucune souche exotique ne doit être introduite inconsidérément : elle risquerait de s’attaquer à des biotopes préexistant depuis le fond des âges. L’écologie consiste avant tout à préserver l'équilibre des composantes du milieu naturel. A ce titre, la diffusion dans l’environnement d’organismes génétiquement modifiés (OGM) sera contrôlée, et leur dissémination interdite.
Aucune considération idéologique, touristique, industrielle ou commerciale, ne vaut que l’on détruise les équilibres naturels de notre planète. Il ne nous servirait à rien d'être assurés de tous les conforts et loisirs si la vie disparaissait de la surface de la Terre !
22. Agir contre la souffrance des animaux
L’observation de l’ordre naturel implique de respecter les animaux et de leur éviter toute souffrance chaque fois que possible. Des campagnes de stérilisation des animaux errants en surnombre seront organisées. Les sanctions prévues seront renforcées, et des peines sévères de prison ferme pourront être prononcées à l’encontre des auteurs d’abandons ou de mauvais traitements ; le commerce illicite d’espèces protégées sera réprimé. Les refuges seront aidés grâce à une taxe sur l’importation des animaux exotiques. Les abattages dits "rituels", se feront en conformité avec la réglementation sanitaire française en vigueur.
23. Limiter et maîtriser la vivisection
L’expérimentation animale est
parfois nécessaire, souvent évitable, toujours améliorable.
Elle sera très strictement limitée par la loi et la nécessaire
déontologie de la recherche. Des méthodes de substitution
existent (cultures cellulaires par exemple) qui sont souvent plus fiables
que les expérimentations animales (tel produit inoffensif pour le
chien peut parfaitement être toxique pour l’homme). Elles doivent
être perfectionnées et généralisées.
L'environnement au service de la santé et de la vie
24. Promouvoir agriculture biologique et produits de terroirs
L’agriculture dite biologique développe des productions de qualité sans recourir aux produits chimiques qui brutalisent la nature et portent atteinte à la santé humaine. Elle sera encouragée et soutenue, notamment par une "TVA zéro", de façon à lui permettre de se développer (en 20 ans de gestion socialiste, la France est passée dans ce domaine du 1er au 14e rang européen !). De même, agriculture extensive et sylvopastorale de montagne seront soutenues, au besoin par des aides directes. Tout produit devra disposer d’un étiquetage clair et détaillé avec composition chimique et origine précises.
25. Encourager les modes de transport peu polluants
Les transports sont souvent sources de graves pollutions (marchandises dangereuses, gaz d’échappement). On s’efforcera donc de multiplier les types de transport alternatifs, évitant ou réduisant risques et pollutions, sans compromettre l’esprit de libre circulation lié à l’usage de l’automobile. Le retard de la France en matière de pistes cyclables sera comblé. L’effort pour le développement de voitures et de carburants propres sera accru. L’explosion inflationniste du transport routier engorge les grands axes, détruit prématurément les chaussées et cause un nombre croissant d'accidents mortels. Un rééquilibrage vers le rail et la voie d’eau – parent pauvre de notre système de communication car peu "juteuse" pour les promoteurs du béton – sera mis en œuvre. Le transport combiné rail-route sera privilégié.
26. Faciliter l'accès aux transports en commun
Malgré des investissements importants, la fréquentation des transports en commun est entravée par l’insécurité, la fraude, l’inconfort et la saleté qui y règnent. Un effort accru en personnels et en moyens permettra de rétablir la sécurité et favorisera à nouveau le développement de ces modes de transport, moins consommateurs d'espace et moins polluants que la circulation routière trop souvent saturée (des millions d’heures sont perdues chaque jour dans les embouteillages en France).
27. Organiser le recyclage des déchets
La priorité accordée au tout-incinération est un non-sens, puisque l’on déplace les polluants sans les supprimer. Certains, très toxiques, sont même créés lors de l'incinération (dioxine, furanes, chlore issu des PVC...). De plus, il vient court-circuiter les efforts de tri, de recyclage, et de traitement des déchets au plus près du lieu d’origine. C’est le procédé le plus coûteux pour la collectivité, le plus dangereux aussi par les trafics routiers qu’il engendre. Notre choix est celui d’un tri-recyclage industriel et domestique maximal. La gabegie du suremballage sera fiscalement et réglementairement combattue (application de la loi de 1975). Un effort accru sera également consenti en faveur du compostage. L’incinération sera donc réduite au minimum nécessaire, à savoir le traitement des déchets ultimes. En concertation avec les professionnels, sera organisée la récupération systématique des déchets dangereux. Des incitations fiscales seront consenties pour l'investissement dans ce secteur d'activité.
28. Doter le pays d’un programme complet de gestion de l'eau
Les rejets d’eaux polluées en provenance des installations industrielles ou des agglomérations sont encore considérables dans notre pays. Un effort de grande envergure sera réalisé pour assurer une épuration systématique et décentralisée. Les contrôles seront développés et rendus publics. Les entreprises seront tenues à une comptabilité précise des flux de matières premières et de déchets. La responsabilisation des entreprises industrielles et des exploitations agricoles passera par des cahiers des charges au niveau local dans le cadre des schémas d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) et l’aide au conseil. Les consommateurs verront leurs factures d’eau dégrevées en cas de pollution. Un fonds de garantie interprofessionnel sera créé pour la réhabilitation des sites orphelins contaminés.
La mise en concurrence des délégataires de services d’eau sera renforcée et surveillée, afin qu’elle ne soit plus nécessairement limitée aux deux groupes (Générale des Eaux alias Vivendi et Lyonnaise des Eaux) qui ont été le plus souvent cités à l’occasion d’affaires de corruption.
Si les eaux sont polluées en aval, elles le sont aussi en amont par les nitrates, les pesticides et la boue qui s'infiltrent dans les sous-sols lors des inondations. Celles-ci s'expliquent par la destruction des haies, bocages et zones humides. A titre d'exemple, la Normandie qui comptait plus de 100_000 mares au début du siècle, en a aujourd'hui moins de 10_000. C'est pourquoi la restauration de ces éléments naturels sera mise au rang de priorité nationale.
29. Lutter contre le bruit et les pollutions électromagnétiques
La société moderne a engendré une pollution qui, pour être moins apparente, n'en est pas moins nocive : le bruit et les champs électromagnétiques. La réglementation actuelle qui limite le volume sonore est déjà insuffisamment appliquée_; elle ne concerne de plus ni les avions, ni les trains, ni beaucoup d’équipements industriels, lesquels causent pourtant de graves nuisances sonores. Aussi conviendra-t-il de la renforcer. Quant aux ondes électromagnétiques, de plus en plus présentes dans notre environnement quotidien, elles feront l’objet d’études poussées de santé publique afin de déterminer leur degré de nocivité et de prendre les mesures qui s’imposent. Les lignes à haute tension, les appareils électriques puissants (tubes cathodiques, fours à micro-ondes) ou portés trop près du corps (téléphones portables) n’ont pas été suffisamment évalués dans leurs éventuelles conséquences sur la santé publique.
30. Diversifier les sources d’énergie
Une diversification des sources d'énergie par l’utilisation combinée du GPL, du gaz naturel, des énergies renouvelables (biomasse, géothermie et solaire), ainsi que des économies d’énergie, sera engagée pour parvenir à un objectif réaliste de 15 % de la consommation nationale, dans un délai de 8 ans. Des circuits courts d’utilisation de l’huile de colza seront mis en place, au bénéfice des agriculteurs (maîtrise de la filière).
Mais notre potentiel énergétique global doit être conservé, quelle que soit sa nature, sauf à nous placer volontairement sous la coupe d’organisations supranationales ou de grands intérêts. En revanche, il est du devoir de l’État de prendre toutes les garanties de sécurité, notamment dans le domaine nucléaire (relance des recherches sur le retraitement des déchets radioactifs). Comment ne pas évoquer la criminelle occultation des retombées de Tchernobyl en France par le gouvernement Chirac en 1986 alors que, là encore, le Front National, par les voix de Jean-Pierre Stirbois à l’Assemblée Nationale et de Bruno Gollnisch en Région Rhône-Alpes, avait été le seul à tirer la sonnette d’alarme_!
Le nucléaire de fission fondé sur l'uranium et ses dérivés doit être progressivement abandonné au profit de filières plus propres (fusion, thorium...), faute de quoi le nucléaire français se condamnerait à un vieillissement inéluctable, facteur de risques et de déclin. L’enfouissement des déchets nucléaires serait tout aussi dangereux pour les populations que le sont les milliers de tonnes de fûts radioactifs qui se désagrègent lentement au large de nos côtes, et qu’il est urgent d’aller repêcher avant qu’ils ne contaminent toute la chaîne alimentaire. En tout état de cause, après amélioration de leur conditionnement, les déchets doivent être stockés à la vue et sous le contrôle des pouvoirs publics, dans l’attente d’une destruction dont nous ne maîtrisons pas aujourd’hui la technologie.
En matière de production électrique,
il faut imposer la vérité des prix ; le kilowatt-heure d’EDF
devra intégrer dans son coût le démantèlement
des centrales en fin de vie et la gestion des déchets. Le monopole
d’EDF sur l’électricité sera réexaminé afin
de faciliter les initiatives de production indépendante. Pour assurer
à long terme l’indépendance énergétique de
la France, il faut disposer d’un choix équilibré entre des
sources d’énergie durables, variées et complémentaires,
qui s’accompagne d’une indispensable déconcentration des emplois
et des techniques. L’État s’emploiera donc, notamment par le biais
fiscal, à permettre l’émergence d’un potentiel énergétique
français suffisamment varié pour couvrir totalement les besoins
nationaux et ceux de nos clients potentiels. Tout sera mis en œuvre pour
permettre à notre pays de figurer parmi les pays les plus performants,
non seulement en matière de recherche, mais également dans
le domaine des brevets, trop souvent négligé. La véritable
écologie ne s’oppose pas au développement d’une économie
au service de l’homme.