I. LA POLITIQUE ETRANGERE : SAUVEGARDER NOS INTERÊTS NATIONAUX

Assurer l’indépendance de la france

1. Refuser le prétendu Nouvel Ordre Mondial

La France engagera des actions diplomatiques pour organiser, à l’échelle de la planète, la contestation du prétendu Nouvel Ordre Mondial. Elle s’opposera à ce que cette vision prévale à l’ONU, en utilisant toutes les prérogatives que lui confère son statut de membre permanent du Conseil de sécurité, notamment le droit de veto.

2. Assainir les relations économiques internationales

La France lancera une initiative diplomatique internationale, visant à réguler le échanges économiques mondiaux. Elle fera directement prévaloir ses intérêts à l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce) - et non par le canal de la commission de Bruxelles - et n’acceptera aucun alignement douanier unilatéral.

3. Défendre l’idée nationale dans le monde

La France se fera, dans le monde, l’avocat de la cause des nations. Elle travaillera pour que le fait national demeure la pierre angulaire de l’ordre international. Elle prendra clairement position en faveur de la souveraineté des nations, de leur droit à l’autodétermination et de la nécessité, pour elles, de disposer d’un territoire. Toute déclaration de l’assemblée générale des Nations Unies, tout projet d’accord multilatéral qui porterait atteinte à la souveraineté des États-nations en général et de la France en particulier, quel qu’en soit l’objet (économique, social, environnemental...), sera refusé. La France retirera son concours au prétendu tribunal pénal international de La Haye et refusera son concours à la mise en place de la future Cour pénale internationale.

4. Faire le bilan des crimes du communisme

La France proposera, en revanche, au niveau international, l’organisation d’un véritable "procès de Nuremberg" du communisme, non exclusif des procédures entamées par les nations et les citoyens qui en ont été les victimes. Elle le fera, non dans un esprit de vengeance, mais pour que toute la lumière soit faite sur cette idéologie, la plus sanglante de l’histoire de l’humanité, sur ses dramatiques conséquences et sur les complicités dont elle a bénéficié hier et profite encore aujourd’hui.

5. Rééquilibrer les relations France-États-Unis

La France demeurera l’amie loyale des États-Unis, sans accepter pour autant le diktat du prétendu Nouvel Ordre Mondial. Elle refusera de s’associer à toute intervention qui, en violation des règles du droit international ou sous couvert de l’OTAN, feraient des États-Unis les "gendarmes du monde". Elle inscrira ses relations économiques dans un cadre bilatéral, loin des fictions du libre-échangisme généralisé. Elle résistera à tout ce qui aurait pour effet d’imposer à son agriculture des sacrifices inacceptables et, d’une façon générale, aux concessions économiques unilatérales. Elle s’opposera à l’invasion de notre pays par la sous-culture américaine qui dévore nos écrans, nos ondes, nos modes vestimentaires, nos habitudes alimentaires et nos loisirs. Elle se gardera cependant de tout anti-américanisme primaire, sachant que la réponse est d’abord à trouver en nous-mêmes : c’est l’affaiblissement de nos valeurs et la trahison de beaucoup de nos dirigeants passés et présents qui sont les premiers responsables de l’américanisation actuelle de nos modes de vie.

6. Se retirer de l’OTAN et de l’UEO

L’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord n’ayant plus de raison depuis la disparition de la menace soviétique, la France dénoncera donc ce traité et retirera ses forces de son organisation militaire, comme elle cessera de participer à l’assemblée de l’Union de l’Europe Occidentale qui en est le "parlement".

7. Renforcer les atouts de notre pays

La France détient, à l’aube du XXe siècle, des atouts très significatifs pour continuer à compter dans le monde. Quatrième puissance économique de la planète, elle possède une culture et une langue dont le rayonnement est loin de s’être éteint. Par ailleurs, elle dispose d’intérêts et de points d’appui dans tous les océans et possède un domaine maritime considérable. Elle occupe une place enviable dans le domaine des techniques et des sciences les plus modernes (espace, aviation, médecine...). Elle tient son rang parmi les grandes puissances nucléaires de la planète. Autant d’atouts qui doivent être confortés et mis au service d’une politique raisonnée d’indépendance nationale et de rayonnement.
 
 

Organiser le rayonnement de la france

8. Promouvoir la francité et développer la francophonie

La France marquera son intérêt pour les communautés d’origine française établies à l’extérieur du territoire national et qui, liées à elles par l’histoire et la civilisation, forment la francité : Wallonie, Suisse romande et val d’Aoste, Acadie, Québec, Louisiane... Elle soutiendra les efforts de ces derniers pour sortir de la zone d’influence anglo-saxonne. Elle ne négligera pas l’attrait que représente sa culture à l’étranger et qui dépasse largement le cadre de son ancien empire : États de l’Europe latine, de l’Europe centrale et orientale, d’Amérique du sud et d’Extrême-Orient.

9. Renouer avec les racines européennes de l’Amérique du sud

Agissant seule ou en coopération avec ses voisins latins (Italie, Espagne, Portugal), la France entreprendra une politique d’ouverture culturelle, scientifique et économique en direction de l’Amérique du sud. L’effort mené en commun doit permettre à la France et à ses sœurs latines de devenir une alternative crédible pour une Amérique du sud qui doit cesser de naviguer entre le mirage nord-américain et le leurre cubain.

10. Affirmer notre présence dans l’océan Pacifique

Notre présence dans le Pacifique doit préserver nos intérêts territoriaux légitimes dans cette région du monde. La France résistera aux manœuvres de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande tendant à l’évincer du Pacifique : Nouvelles-Hébrides (Vanuatu), Nouvelle-Calédonie, Polynésie, Wallis-et-Futuna. Présente depuis des siècles dans le Pacifique, la souveraineté française n’y est pas négociable.

11. Réimplanter la France en Asie

La France, présente depuis quatre siècles dans cette partie du monde, ne peut donc se désintéresser du continent asiatique. Si les réalités géopolitiques nous commandent de conserver des relations diplomatiques avec la Chine communiste, il n’y a aucune raison d’y sacrifier celles, beaucoup plus prometteuses, que nous pouvons nouer avec la Chine libre, touchant aux domaines économique, culturel, scientifique et touristique, la "deuxième" Chine méritant mieux que ce purgatoire international dans lequel on veut la reléguer.

La Corée du Sud poursuit, après une crise sévère mais passagère, son développement économique, alors que la Corée du Nord s’enfonce dans la barbarie, la famine et la provocation militaire (lancement de missiles à capacité nucléaire). La France soutiendra les efforts du gouvernement de Séoul pour la réunification pacifique de la Corée.

La France intensifiera ses relations économiques et culturelles avec les pays membres de l’ASEAN (Association des Nations de l’Asie du Sud-Est) et développera la prospection de ces marchés. Enfin, la France contribuera à la restauration de l’indépendance des pays de l’ancienne Indochine, victimes du communisme.
 
 

Promouvoir la paix et les coopérations bilatérales

12. Appuyer la paix dans les Balkans

La politique de la France, en cette région, doit être à la fois réaliste et juste. Réaliste, parce qu’elle doit tenir compte de l’ensemble des faits nationaux dans la région. Juste, parce que les nations nouvelles qui se forment dans cette région doivent être incitées à modérer les tensions qui les opposent et à se doter de frontières stables, pour ne pas laisser des puissances extérieures à l’Europe s’emparer de leurs différends et y faire prévaloir leurs intérêts.

13. Proposer notre médiation au Proche-Orient

La France doit jouer, dans le conflit du Proche-Orient, tout son rôle de médiateur et de conciliateur. Elle appliquera les principes suivants : ouverture d’un dialogue direct entre les parties, arrêt immédiat et total de l’implantation des colonies juives dans les enclaves arabes encore contrôlées par Israël, évacuation de tous les territoires occupés, reconnaissance à tous les États de la région, de frontières sûres et mutuellement reconnues, éventuellement garanties par l’existence de zones démilitarisées internationalement contrôlées, droit du peuple palestinien à s’ériger sur sa terre en État indépendant, statut international des Lieux saints.

14. Restaurer l’indépendance du Liban

La France a le devoir, dicté par ses liens historiques avec le Liban, de tout faire pour que celui-ci retrouve son indépendance sur la base du respect des droits de ses différentes communautés, particulièrement de la communauté chrétienne. La France agira sans relâche pour l’évacuation du Liban de toutes les troupes ou milices étrangères (Syrie, Iran).

15. Mettre fin à l’embargo irakien

Dix ans après la "guerre" du Golfe, le comportement barbare du monde anglo-saxon dans cette région n’a plus à être prouvé. La France doit cesser de s’associer, de près ou de loin, à cette politique criminelle et dangereuse. Elle exigera la levée immédiate et sans contrepartie de l’embargo, l’Irak étant de toute évidence désarmé. Elle prendra l’initiative d’un plan international de remise en état de ce pays. Elle usera, dans ce sens, de son droit de veto au Conseil de sécurité des Nations Unies.

16. Normaliser les relations avec l’Algérie

La France procédera à une renégociation globale des relations franco-algériennes sur la base de la stricte réciprocité. Les nouveaux accords élimineront la double nationalité. Les deux États s’interdiront toute ingérence dans leurs affaires intérieures : la lutte armée des islamistes est une affaire intérieure algérienne. Le contrat gazier, très défavorable à la France, sera révisé. La France conditionnera notamment l’accès limité des Algériens à son territoire à la libre circulation des harkis entre la France et leur terre natale, possibilité qui leur est actuellement refusée par l’Algérie.

17. Mettre en place une grande politique franco-africaine

Nécessaire pour tarir à la source une grande partie des flux migratoires en direction de notre pays, cette politique (voir le chapitre Immigration) s’inscrira dans les perspectives suivantes :

- la réciprocité conforme aux principes du droit international public;

- le maintien de nos intérêts et de nos ressortissants sur place;

- la fiabilité et l’honnêteté des équipes dirigeantes locales;

- la possibilité de contrôler sur place la répartition et l’usage de l’aide;

- la participation des États au rapatriement de leurs ressortissants installés en France, en commençant par les plus récemment arrivés et par ceux qui ne justifient pas d’un emploi stable;

- la participation des États concernés à la lutte contre l’immigration clandestine.

Il va de soi que le pays signataire d’un tel accord avec la France s’engagera à ne pas se comporter, dans ses décisions propres ou dans les enceintes internationales, de façon hostile envers elle ou de ses ressortissants.