1. Dire oui au passage à l'Euro, mais à certaines conditions

Fidèles à toute l'histoire de la construction européenne, nous nous opposons à sa dérive libérale.

Nous voulons une vision politique et non technique de l'Europe.

Nous voulons une approche dynamique et non comptable de l'Europe.

Nous voulons en particulier que les critères de convergence du Traité de Maastricht soient appréciés, comme le prévoit le texte même du traité, "en tendance". Pour les socialistes, réussir l'Euro, cela signifie construire une Europe tournée vers la croissance, l'emploi et la démocratie. Nous posons quatre conditions au passage à l'Euro :

Union

La création de l'Euro ne saurait exclure ni des pays fondateurs de l'Europe, ni des pays qui sont devenus des piliers de l'Union européenne.

Nous voulons que la monnaie unique soit celle de toute l'Union européenne.

Les adhésions de l'Italie et de l'Espagne nous paraissent nécessaires et possibles, ainsi que celle du Royaume-Uni, s'il le souhaite.

Emploi

Si l'on veut que la monnaie unique soit un succès, rencontre l'adhésion des peuples, à commencer par le nôtre et ne s'identifie pas à la stagnation économique et à la régression sociale, l'Europe doit être sociale et politique.

Nous voulons, par conséquent, que les relations entre les pays participant à l'Euro soient fondées, non sur un pacte d'austérité, mais sur un pacte de solidarité et de croissance, permettant une politique pour l'emploi et le progrès social.

Démocratie

Pour rétablir la politique et la démocratie dans leurs droits, il faut, à côté de la Banque centrale européenne: un gouvernement économique européen.

Représentant les peuples, il aura la charge de coordonner les politiques économiques des Etats de l'Union.

Compétitivité

Pour construire la nécessaire stabilité monétaire, les parités entre grandes devises doivent être équilibrées. Il faut prévenir toute forme de dumping monétaire.

Nous ne voulons pas d'un Euro surévalué par rapport au dollar ou au yen.