D. De la famille institution à la famille contractuelle
La famille a changé en profondeur, mais l’UDF croit que la famille constitue toujours le creuset où se construisent la personne et la cellule de base de la vie en société.
Le modèle traditionnel de la famille doit dès maintenant accepter les modèles alternatifs, mais, quelle que soit sa forme, elle répond à la majorité des aspirations, comme aux besoins de sécurité ou d’épanouissement de notre société.
En d’autres mots, la famille ordinaire,
aujourd’hui absente des débats publics, doit y revenir pour s’imposer
dans les mutations à opérer. Mais elle ne sortira pas identique,
sauf à se marginaliser, car sa structure et sa composition ont changé.
Une politique de la famille plus juste et plus humaine
Pour l'UDF, la politique de la famille s'adresse à toutes les familles: il s'agit de lever les obstacles qui aujourd'hui empêchent les couples d'avoir les enfants qu'ils désirent. Les prestations doivent être simplifiées et permettre de maintenir, pour des revenus comparables, un niveau de vie équivalent entre familles avec ou sans enfants.
- Nous voulons repenser les aides publiques : l’allongement des prestations familiales jusqu’à 22 ans et la révision des inégalités en matière d’allocation logement.
- Nous proposons la prise en compte des " enfants pauvres " de moins de 18 ans dont la famille vit sous le seuil de pauvreté, grâce à l’attribution d’un complément de ressources au fur et à mesure que les enfants avancent en scolarité.
Une société qui aide les parents au travail
Nous réaffirmons notre objectif central qui consiste à donner à toutes les familles les conditions du libre choix (qui aura pour conséquence certaine une démographie dynamique). Nous soutenons l'idée que le fait de disposer d'un mode garde de qualité pour son enfant devient un véritable droit pour les citoyens.
- Nous inciterons les collectivités locales à créer des lieux d'accueil temporaire pour les enfants, afin que les personnes qui en ont la charge, puissent être aidées.
- Dans la négociation par branches sur le temps de travail, nous demandons que soient privilégiés les temps nécessaires à l’accueil et à l’éducation des enfants.
- Inscrire la politique familiale dans le temps, et donner le libre choix aux parents, en permettant notamment à un parent de prendre son congé parental jusqu’à la majorité de l’enfant et pas nécessairement pendant les 3 premières années de l’enfant (ou par période fractionnée).
- Aider vigoureusement les familles monoparentales, notamment en facilitant pour elles l'accès aux modes de garde de leur choix pour leurs enfants.
- Nous alignerons les franchises applicables aux donations aux petits-enfants sur celles applicables aux enfants.
- Nous améliorerons la protection
de tous les couples et de leurs enfants en facilitant l’organisation des
liens de solidarité entre les membres de toutes les familles quel
que soit leur statut. Cela permettra de protéger les droits des
concubins survivants, des familles recomposées, de leurs enfants,
ou des partenaires de PACS, qui ne sont organisés aujourd'hui ni
par le droit civil, ni par le droit fiscal.
Responsabiliser les familles
Au-delà des droits induits par la politique familiale, celle-ci implique la réaffirmation de devoirs et la mise en œuvre de l'appel en responsabilité des parents.
- Nous sommes attachés à
maintenir l’équilibre entre les droits à prestations familiales
et les devoirs éducatifs des parents. Lorsque ces devoirs sont oubliés,
nous rappelons que ces prestations sont attachées à l’enfant
et non pas à la personne qui en a la garde.