La France est aujourd’hui malade d’une insécurité croissante. Il n’existe plus aucune famille dans notre pays qui ne puisse citer un exemple d’agression chez l’un des siens. La délinquance touche la France entière, en milieu urbain comme dans les campagnes. Le sentiment d’insécurité que les Français ressentent est la conséquence du sentiment d’impunité dont bénéficient les délinquants. Moins de 10% des infractions font l’objet d’une punition.
Une société de responsabilité, c’est une société qui se donne les moyens de surveiller et ceux de punir. C’est une société qui ne tolère plus en son sein des zones de non droit où les pouvoirs publics ne pénètrent plus, où les services collectifs n’ont plus cours. C’est une société où l’on n’a plus peur de sortir le soir, de prendre le bus, de garer sa voiture dans la rue ou de quitter son appartement pour partir en vacances. C’est une société où chacun, le puissant comme le faible, est responsable de la même manière devant la loi.
Nous pensons que la sécurité
est l’affaire des modérés. Seuls les modérés
doivent faire régner l’ordre républicain sans remettre en
question les droits légitimes de chacun. Seuls les modérés
savent agir avec fermeté, sans angélisme, pour que chacun
ait un véritable usage de sa liberté. Enfin seuls les modérés
que nous sommes peuvent revendiquer un consensus national qui rassemblent
dans une même urgence et dans un combat commun les hommes politiques
de droite et de gauche contre le règne de la terreur et la tentation
des solutions extrémistes.
- Les circonscriptions de police et de gendarmerie seront re-découpées pour permettre le redéploiement d’environ 4000 agents (3000 policiers et 1000 gendarmes). En libérant les policiers des tâches "de bureau", nous nous engageons à remettre 13 000 hommes sur le terrain, soit plus de 10% des effectifs de la police nationale.
- Le maire doit être le garant de l’efficacité de la police de proximité (sécurité des biens et des personnes, tranquillité publique), grâce à la mise en place d’une police territoriale. Les maires doivent aussi être mieux associés à la politique de sécurité mise en œuvre par les pouvoirs publics à travers leurs représentants, procureurs et commissaires. Aujourd’hui le maire n’est pas informé des objectifs de la police ni du suivi judiciaire, il l’est encore moins à l’évaluation des résultats obtenus.
- Une véritable politique de sécurité urbaine passe une politique de la ville complètement repensée. Elle sera décentralisée au niveau des intercommunalités et fera de chaque maire ou de chaque président d'intercommunalité un "ministre de la ville". Les moyens financiers seront eux aussi décentralisés grâce à une meilleure péréquation de la DSU pour les villes les plus défavorisées.
- Assurer la sécurité
est une des missions régaliennes de l’Etat. Son action doit être
vigoureusement renforcée à l’échelle de l’Europe pour
lutter efficacement contre la criminalité transnationale. Nous nous
efforcerons de d’élargir et de renforcer l’efficacité de
l’espace de sécurité européen avec un droit pénal
commun et un parquet européen.