D. Une société solidaire

Face à la pauvreté et à l'exclusion, nous refusons l'indifférence et l'acceptation passive d'un monde où s accroîtraient les inégalités en marge d'une société sûre d'elle-même et de ses richesses. Être responsable, c’est s’indigner de cette situation et savoir se révolter contre cet état de fait intolérable dans un pays qui compte parmi les plus riches du monde. Il ne peut y avoir de pacte social sérieux sans justice sociale solide. L'intégration des personnes en difficulté, et notamment des jeunes adultes (18-25 ans), est une priorité.

Il s'agit de prendre en compte des situations aussi individualisées que possible, issues souvent du cumul de plusieurs facteurs d'exclusion. Il faut que chaque personne ou chaque famille trouve une aide sociale adéquate afin que le tissu social, donc la collectivité, se régénère. Notre philosophie est diamétralement opposée à celle du gouvernement Jospin. Il ne s’agit pas pour nous de faire baisser les chiffres de la pauvreté par quelques mesures volontaristes qui n’ont qu’une durée éphémère ou par une assistance intégrale qui entretient bien souvent le cercle vicieux de l’exclusion. Nous voulons redonner le sentiment de la dignité à ceux qui cumulent toutes les misères : morales, matérielles, sociales.
 

Intégrer par le travail - Nous transformerons le RMI (revenu minimum d'insertion) en RMA (revenu minimum d'activité) car le travail est le premier facteur d'intégration. Nous proposons qu’au bout de six mois de RMI, tout Rmiste se voie proposer par une collectivité locale ou une association, une activité minimum d’utilité publique à mi-temps éventuellement accompagnée d'une formation en entreprise. L’allocataire du RMA pourrait ainsi toucher un salaire complémentaire, bien entendu libre de charges. Le tiers secteur ou l'économie solidaire doivent trouver toute leur place dans ce dispositif à condition qu'ils valorisent des initiatives de grande proximité et qu'ils ne deviennent pas une nouvelle assistance sociale à grande échelle. Grâce à cette mesure, nous pensons que la moitié des 1 100 000 érémistes actuels retrouveraient le chemin du travail et de la dignité. Faire de la lutte contre la pauvreté une exigence européenne - Promouvoir un objectif européen de réduction du taux de pauvreté dans chaque pays en tant que cinquième critère de convergence des politiques européennes. Cet indicateur est calculé sur quatre aspects: la durée de la vie, la connaissance, la pauvreté économique et l'exclusion.
 

La richesse de notre pays ne se réduit pas au PIB par habitant ou aux froides statistiques de l’INSEE. Le tissu associatif est devenu parfois le seul lien social, la seule dynamique de générosité et de proximité. La vie associative est un facteur essentiel de modernisation, de cohésion et de développement de la société française. C’est aussi le moyen de pallier les carences de l’Etat et un outil juridique pour faire aboutir un projet personnel ou collectif bref de soutenir l’initiative privée. Notre ambition est de lui donner des moyens à la hauteur de ces missions.

Soutenir le mouvement associatif Les associations bénéficient aujourd’hui de moyens financiers issus davantage de subventions que de cotisations de leurs adhérents, ce qui nuit à leur indépendance et à l’intérêt de l’engagement de leurs membres. c’est pourquoi nous proposons :

- un statut fiscal positif pour les bénévoles

- une responsabilité pénale des dirigeants répondant aux mêmes règles que celles des élus

- la déductibilité fiscale accrue des cotisations aux associations
 

Depuis la fin du service militaire, la France ne dispose plus de creuset pour accélérer l’intégration. L’école ne peut, à elle seule, remplir cette mission. Un creuset pour un pays, c’est la possibilité de vivre un moment de sa vie où l’on se dépasse et où l’on rencontre des personnes qui ont des origines et viennent de milieux différents.

Un nouveau creuset pour la France - Nous proposons un service civil humanitaire réalisable en une ou plusieurs périodes qui seront validées dans le cursus des études ou des parcours de formation. Il s’adressera aux jeunes Français, garçons et filles, au moment où ils deviennent majeurs. Intégrer les handicapés - Nous considérons comme une priorité l'intégration des personnes handicapées et le soutien à leurs familles. C’est pourquoi nous proposons pour les handicapés moteurs l’accélération de l’accueil en milieu scolaire ouvert, dans des établissements ordinaires.

- En matière de fiscalité, nous proposons que soient déduits du revenu imposable les salaires et les frais liés à la prise en charge d’un handicap.

- Les administrations doivent être absolument exemplaires dans ce domaine en accueillant 6% de handicapés dans leurs effectifs. En cas de manquement, elles seront sanctionnées comme les entreprises.

- Afin d'assurer l'autonomie du handicapé âgé, nous proposons la possibilité pour leurs parents de leur constituer une rente survie, insaisissable au moment de la liquidation de leur succession, et qui serait gérée par le tuteur de la personne handicapée.

- Nous mettrons tout en œuvre pour accentuer l’effort de solidarité nationale auprès des handicapés lourds et de leurs familles.