La santé correspond à une préoccupation majeure des Français, très attachés à leur système de soins. C’est un bien public et l’on peut mesurer le bon état d’une nation à sa politique de santé… La santé ne se limite pas à l’organisation des soins, ni aux seules dépenses remboursables, mais elle englobe l’ensemble des facteurs contribuant au bien être des personnes ainsi qu’à leur intégration épanouie dans la société.
Il est paradoxal que notre système de soins soit à la fois reconnu comme l’un des meilleurs du monde et confronté à une crise extrêmement grave. Les professionnels de la santé sont aujourd’hui en porte-à-faux entre leurs obligations déontologiques et les contraintes administratives et financières résultant d’un centralisme excessif.
Le gouvernement, en maniant le bâton
puis la carotte, en lâchant des milliards sans vision d’ensemble,
a totalement échoué alors que tous les outils existent pour
dépenser mieux.
- Nous pensons que la hausse des dépenses de santé - inexorable – n’est pas par définition un mal pour le pays parce que la santé participe naturellement au bien être d’une collectivité.
- Enfin nous réaffirmons notre attachement à une médecine libérale qui passe par la liberté de choix de son praticien, par la liberté de prescription et par le refus du rationnement des dépenses.
- Pour rétablir le lien de confiance entre les pouvoirs publics et des médecins, nous organiserons un Grenelle de la santé qui traitera notamment de la revalorisation des actes, de la reconnaissance du rôle social des médecins, de la démographie médicale et de la bonne répartition des praticiens sur l’ensemble du territoire.
- La régionalisation permettra d’organiser autour des malades une intervention concertée de tous les professionnels de la santé grâce à la mise en place de réseaux de soins.
- Pour l’hôpital, nous préconisons une évaluation des services pour davantage de transparence et d’égalité des Français devant la santé. Elle sera un facteur clé de la nécessaire restructuration hospitalière. Le financement par pathologies doit progressivement trouver toute sa place.
- Il faudra développer considérablement les plateaux de gérontologie compte tenu de l’allongement de la durée de vie de la population.
- Nous proposons la mise en place d’un dossier médical consultable à tout moment grâce aux nouvelles technologies dont la clé d’accès appartiendra uniquement au malade.
- Il faut améliorer la qualité du système de soins par une réforme de la formation initiale et par le développement des références médicales opposables.
- La politique de prévention est le parent pauvre de notre système. Une médiocrité due à la non-coordination des acteurs de prévention et à l’insuffisance des moyens nécessaires à leur action. Parallèlement au vote de l’ONDAM, il est urgent de prévoir une enveloppe dédiée à la prévention.
- L’être humain n’est pas une chose utilisable ni un moyen d’améliorer la condition humaine, il est une fin en soi. C’est pourquoi nous ressentons un grand malaise devant les tentatives d’instrumentalisation de l’être humain au travers du clonage ou de l’expérimentation sur l’embryon humain.
- Nous soutiendrons fortement la recherche sur les cellules souches pour qu’elle puisse répondre rapidement aux espoirs qu’elles ont suscités.
- Les dérives qui conduiraient
à déterminer si une vie vaut ou non la peine d’être
vécue et la possibilité de " sélectionner " les êtres
humains sont inacceptables.