F. Une société où
l’on peut choisir sa retraite
Les chiffres parlent d’eux-mêmes
: aujourd’hui on compte 4 retraités pour 10 actifs, en 2040 il y
en aura 7 pour 10. La France est le seul pays qui n’ait osé traiter
directement cette question. C’est le sujet par excellence qui depuis 15
ans révèle l’impuissance du système politique français
et le mensonge entretenu par le gouvernement Jospin depuis quatre ans.
En effet, aux difficultés que présentent les régimes
de retraite dans notre pays, il répond par un immobilisme absolu.
Malgré de multiples rapports, plus alarmants les uns que les autres,
il nie la nécessité de passer aux actes. Tous les autres
pays occidentaux ont déjà pris en compte l’évolution
de leur démographie pour réformer leurs systèmes de
retraite. La politique des Etats-Unis, par exemple, est arrêtée
pour organiser et financer les retraites jusqu’en 2050 et au-delà.
Le système doit être
profondément revu. Il n’y a pas trente-six solutions. La première
consiste à diminuer le niveau des retraites, ce qui inconcevable.
Deuxième solution : augmenter considérablement le niveau
des cotisations. Impossible, bien entendu. Reste la troisième solution
: allonger la durée de cotisation. Ce serait aux Français
de décider, mais tous les pays occidentaux l’ont fait.
Un referendum sur les retraites
- Préparé par un Grenelle
de la retraite associant les représentants de retraités,
les syndicats de salariés et d’employeurs, les pouvoirs public qui
engagera un vaste dialogue, qui s’achèvera par un référendum.
Ce n’est pas de rafistolage dont nous avons besoin, mais d’une refonte
générale. L’UDF veut en faire un sujet " d’union nationale
", en appelant à la responsabilité de tous les hommes politiques
pour dépasser l’affrontement entre majorité et opposition
sur le sujet. Tout le monde y participerait, les représentants des
retraités, les pouvoirs publics, les partenaires sociaux, les partis
politiques. De ce vaste dialogue devrait sortir un certain nombre de propositions.
Ce référendum prévoirait l’allongement et l’alignement
de la durée de cotisation et un système de retraite choisie.
Des mesures d’équité
- Nous proposons que les salariés
qui ont quarante années de cotisations puissent partir à
la retraite à taux plein, même s’ils n’ont pas atteint l’âge
de 60 ans.
- Nous nous engageons à ce qu’aucune
pension de retraite ne soit inférieure à 75% du SMIC.
Des retraites choisies
- Nous voulons sortir de la vision malthusienne
de la France en matière d’emploi – dont les 35 heures sont la caricature
la plus parfaite – qui nous prive de salariés qui souhaitent continuer
à travailler au-delà de l’âge légal de la retraite.
Au-delà de 60 ans et avec la durée de cotisation requise,
de nouvelles possibilités seront être offertes : permettre
de continuer à travailler, avec, au final, une amélioration
de la future retraite, ce qui semble la moindre des choses. Ces dispositions
n’excluront pas la possibilité de prendre un départ à
la retraite anticipée, de la propre initiative du salarié,
sans qu’ils en soient financièrement découragés.
Pour une épargne retraite
- Mettre en place une épargne-retraite
qui sera un complément de retraite par capitalisation, ouverte sous
forme d’épargne à tous les salariés. Par définition,
elle s’inscrit dans un effort dont les résultats devront êtres
mutualisés, dont la sortie s’effectue en rente, et qui ne doit en
aucun cas affaiblir le régime de répartition.
- Ce dispositif pourrait être
amélioré par la création des fonds de pension européens
combinant la garantie nationale de la répartition et le bénéfice
européen de la capitalisation.
Une véritable politique
démographique
- Il y a deux clés essentielles
dont personne ne parle, la démographie de l’emploi, c'est-à-dire
le recul du chômage, et une politique démographique sérieuse
: pour sauvegarder les retraites, il faut plus d’emplois et plus d’enfants.
La pyramide démographique actuelle fait le drame de la retraite
en France : plus assez de jeunes et plus assez de population active ! La
politique familiale que nous proposons, en permettant aux couples d’avoir
autant d’enfants qu’il le désirent, assurera des taux de natalité
plus satisfaisants.