G. Un environnement de qualité pour une société du développement durable

Parce que l’environnement est transversal, il ne peut faire l’objet d’une spécialisation politique par crainte d’être confisqué par certains contre la défense même de l’environnement et devrait aussi pouvoir échapper au clivage droite gauche lorsque les enjeux concernent la santé publique.

Aborder les sujets environnementaux revient à placer l’homme au centre de deux intérêts : d’un côté celui de la proximité, du citoyen agissant dans un cadre territorial connu, personnel, saisissable, et de l’autre, celui d’un avenir partagé, mondial, sans frontières, difficilement palpable, mais identifié à moyen ou à long terme comme un risque pour la collectivité. La qualité de l’air, les ressources en eau, la question des déchets, les atteintes aux paysages, les OGM, la " mal bouffe ", la sécurité maritime, l’effet de serre, le climat, les effets de la mondialisation, la régulation de l’utilisation des ressources… : c’est à l’ensemble de ces préoccupations environnementales que nous devons aujourd’hui répondre ; et les bonnes réponses doivent être apportées aux bonnes échelles et les solutions trouvées au bon niveau politique.

Nous serons très présents à la conférence de Johannesburg qui après celle de Tokyo traitera à l’échelle du monde des grandes questions environnementales.
 

Les grands accidents environnementaux - La sécurité maritime : l’Union européenne dispose déjà d’un arsenal législatif important. De manière générale, ces textes visent à assurer dans la communauté une application plus stricte, voire anticipée, des règles issues des conventions internationales, dans le domaine de la sécurité maritime des navires, de la prévention des pollutions par les navires, des critères de formation et de qualification des marins et des conditions de travail à bord.

Aujourd’hui, pour nous l’Europe doit se substituer aux États afin d’améliorer la sécurité du trafic maritime. Nous proposons : la création de gardes côtes européens, la création d’une agence européenne de sécurité maritime, l’introduction des prescriptions en matière de double coque ou de normes de conception équivalentes pour les pétroliers à simple coque, la création d’un fonds européen de compensation des dommages de pollution…

- Les risques industriels : il faut appliquer pleinement la directive Seveso II. Il faut envisager d’installer les industries à risque construites dans le futur à une distance sûre des populations urbaines.

La politique de l’énergie - Nous sommes résolument favorables au maintien d’une filière nucléaire propre et sécurisée. Le nucléaire est une réponse efficace au dérèglement du climat sous réserve qu’on fasse la recherche-développement nécessaire pour trouver une solution à la question des déchets.

- Nous proposons un grand programme de recherche sur les énergies nouvelles et renouvelables. La décision d’implanter des nouvelles énergies renouvelables sera prise au plus près du terrain : nous décentraliserons sur les régions les moyens de mettre en place des plans d’action en faveur des énergies renouvelables. Parmi les énergies renouvelables, c’est l’énergie solaire que nous souhaitons développer dans les prochaines années, de préférence à l’éolien qui menace souvent la beauté et l’harmonie des paysages.

Pour une ouverture du capital d’EDF - Nous proposons l’ouverture progressive du capital d’EDF dont une partie des recettes sera affectée au financement d’actions en faveur de l’environnement : enfouissement des lignes électriques, lutte contre la pollution de l’air et de l’eau, lutte contre le bruit, etc., conformément au programme de l’UDF pour le développement durable. Pacifier le débat sur les OGM - Nous mettrons les OGM sur le marché en suivant les procédures pharmaceutiques pour la commercialisation des médicaments. En réalité, c’est l’ensemble du vivant qui doit faire l’objet d’un processus de sécurité et non seulement les OGM.

- Les expérimentations scientifiques seront bien sûr possibles sur notre territoire.

Réconcilier la chasse et l’écologie L’UDF reconnaît que le monde de la chasse est porteur d’identités culturelles et régionale. S’attaquer à elles sans discernement, comme l’a fait le précédent gouvernement, aboutit à deux choses : dénier aux personnes concernées leur identité et leurs traditions et les conforter dans leur aversion à l’égard d’une Europe perçue comme anonyme, bureaucratique et responsable de tous les maux. Notre approche est diamétralement opposée : nous voulons faire de la chasse un droit à gérer l’environnement et donc associer ouvertement les chasseurs à sa protection et à sa gestion.

- Si la gestion de certaines espèces requiert, à l’évidence, une analyse européenne ainsi, pour le comptage, en revanche, l’application des directives concernant la chasse demeureront la prérogative des Etats. Deux raisons à cela : l’Europe devrait se réserver des champs d’actions plus importants, d’autre part, la gestion des espaces devant être régionale voire locale (durée, période de chasse), celle-ci ne peut efficacement être gérée depuis Bruxelles.

- Nous introduirons pour toutes les espèces le principe d’une gestion contractuelle pour une période donnée (donc y compris migrateurs, gibier d’eau) mais aussi pour les espèces protégées dont la protection trop longue (cormoran, héron) peut introduire des déséquilibres graves dans l’équilibre environnemental (population des rivières, des étangs).

- Nous rattacherons la chasse au ministère de l’Agriculture tout en créant une commission interministérielle associant le ministère de l’Environnement car la chasse est à la croisée d’une Agriculture responsable et d’un Environnement protégé (liens très forts, notamment, avec l’évolution climatique).

Des transports à échelle humaine - Le transport combiné s’inscrit dans un contexte européen qui aspire à la libéralisation des marchés et à la recherche d’un développement durable soucieux de la préservation de l’environnement. En utilisant la voie d’eau ou le chemin de fer pour les acheminements de longue distance tout en assurant les enlèvements et les livraisons par la route, on allie les avantages de productivité et le respect de l’environnement. Un vigoureux programme de ferroutage à l’échelle européenne sera conduit.

- Nous mettrons en śuvre une politique d’aménagement territorial favorisant le rapprochement domicile-travail.

- Nous développerons les réseaux territoriaux d’entreprises moyennes pour réduire la durée et le coût des marchandises transportées.

- Nous adapterons les transports en commun aux besoins des citoyens selon le principe de la modularité.

- Nous encouragerons le développement, la production et l’achat de véhicules propres par une négociation contractuelle avec les constructeurs de la pollution globale engendrée. Des aménagements fiscaux seront prévus en conséquence.