3. DONNER LA PRIORITE A L'ENVIRONNEMENT ET A LA QUALITE DE LA VIE QUOTIDIENNE

L'écologie n'est pas un luxe. La qualité de l'eau, de l'air, de l'alimentation, la lutte contre le bruit, contre l'effet de serre, pour des villes humaines : toutes ces questions sont vitales. C'est notre qualité de vie à tous qui est en jeu, c'est maintenant qu'il faut s'en occuper, pour nous et nos descendants.

Protéger l'environnement, c'est améliorer la situation des plus pauvres d'entre nous qui sont les plus exposés aux pollutions de toutes natures.

Si nous ne faisons rien, c'est l'humanité toute entière qui court à la catastrophe. Cette catastrophe ne sera pas évitée par des "mesurettes" qui donnent bonne conscience, mais par une réorientation en profondeur de notre société, de nos objectifs, de notre mode de vie.

Économiser l'énergie, développer les énergies renouvelables, sortir du nucléaire

Les économies d'énergie sont la principale source que nous devrions exploiter dans les années qui viennent. Notre qualité de vie n'en sera pas affectée et nous économiserons de l'argent.

Pour y parvenir, il faut un ambitieux programme d'amélioration de l'habitat existant, renforcer la réglementation sur la construction en faveur d'un habitat économe en énergie, développer l'effort de recherche, créer une écotaxe sur les consommations énergétiques, comme l'ont fait la plupart des autres pays européens, inciter à l'achat d'appareils ménagers à faible consommation. Fixons-nous l'objectif de réduire notre facture énergétique de 20 % en cinq ans et mettons en place les moyens nécessaires.

Énergie solaire, biomasse, éoliennes le potentiel de développement des énergies renouvelables est considérable. Nous proposons de fixer dans une loi cadre sur l'énergie, l'objectif de produire 25 % de notre énergie par des filières renouvelables en 2010.

L'énergie nucléaire est coûteuse et dangereuse. Plus de trente ans après ses débuts, cette industrie ne sait toujours pas quoi faire de ses déchets, extrêmement nocifs pour l'homme pour des milliers d'années. Comme l'ont fait la plupart de nos voisins (Allemagne, Belgique, Italie), nous proposons d'abandonner progressivement la production d'électricité d'origine nucléaire.
 
 

Priorité aux transports en commun et au fret ferroviaire, fluvial et maritime

Après avoir été synonymes de liberté, les transports deviennent un cauchemar. La priorité donnée au tout automobile et au tout camion coûte cher. Huit mille morts par an et des dizaines de milliers de handicapés. Des millions d'heures perdues dans les embouteillages, une économie qui s'arrête au moindre soubresaut des camionneurs. La pollution de l'air, l'effet de serre et la consommation effrénée des ressources pétrolières qui ne sont pas inépuisables Ce système est condamné.

Les Verts proposent :

- de faire payer au transport routier son vrai coût pour la collectivité en alignant la fiscalité du gazole sur celle de l'essence ;

- de transférer tous les investissements publics des autoroutes vers le transport ferroviaire et maritime ;

- de donner la priorité aux transports en commun en ville et aux modes de circulation douce ;

- l'abandon du projet de troisième aéroport en Ile-de-France, l'instauration d'une interdiction des vols entre 23 heures et 6 heures du matin et d'une taxe sur le kérosène.
 
 

Une véritable politique de protection de la nature

Notre planète et ses ressources ne sont pas illimitées. Notre devoir est de les protéger pour nos enfants.

Les Verts proposent :

- de doubler en cinq ans les moyens consacrés à la protection de l'environnement, qui ne représentent actuellement que 0,4 % du budget de l'État ;

- d'adopter définitivement la loi sur l'eau proposée par Dominique Voynet et Yves Cochet ;

- de créer un délit général de pollution de l'air qui permette de poursuivre et de sanctionner les pollueurs ;

- de mettre en uvre un programme de réduction massif de la production de déchets ménagers et industriels ;

- de généraliser le tri sélectif et le recyclage des déchets ;

- de mettre en place un moratoire sur les constructions d'incinérateurs ;

- d'encourager la vie associative.
 
 

Une agriculture durable pour une alimentation de qualité

Les agriculteurs ont été les premières victimes d'une politique qui les encourageait à produire de façon toujours plus intensive, à des prix toujours plus bas ; l'environnement et les consommateurs en ont également subi les conséquences.

Les Verts proposent :

- de réformer la politique agricole commune pour que les aides encouragent les agriculteurs à produire mieux et non à produire plus ;

- d'encourager le développement de l'agriculture biologique et des produits de qualité ;

- d'interdire les organismes génétiquement modifiés (OGM) dans l'alimentation.